Les conversations de voyage sont des événements propres à chaque personnage du jeu Octopath Traveler. Ils se déclenchent après une période narrative et permettent à certains personnages d’interagir. Pour que l’événement se produise, il faut que les deux personnages requis soient actifs dans l'équipe. Il existe un pendant à ces discussions, qui se déroule dans des tavernes spécifiques. Il faut alors regrouper les trois ou quatre personnages nécessaires après avoir terminé le chapitre 4 de l'un d'entre eux, ainsi qu'avoir visité une taverne douze fois, et la discussion peut être déclenchée. Ces événements ne peuvent être visionnés qu'une seule fois.
Conversations à deux[]
Voyageurs | |
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Conversations spéciales[]
Aux petits soins (Alfyn, Olberic, Primrose)[]
Olberic —
Oohh...
Primrose —
Olberic, est-ce que ça va ? Vous semblez avancer d'un pas peu assuré...
Olberic —
Mon dos est terriblement endolori. Ces derniers jours n'ont pas été tendres avec moi.
Alfyn —
Vous voulez que j'y jette un coup d'œil ?
Olberic —
Si ce n'est pas trop demander, Alfyn.
Alfyn —
Hm-hm.
Primrose —
Alors, quel est ton diagnostic, Alfyn ?
Alfyn —
Ça va passer. Pas de quoi s'inquiéter.
Alfyn —
Je vais vous préparer un onguent qui soulagera la douleur, mais vous devez éviter de vous surmener.
Olberic —
Très bien.
Primrose —
Tu es vraiment expert en matière, Alfyn. Puis-je te demander de m'aider, moi aussi ?
Primrose —
Mon épaule est très raide depuis quelques jours.
Alfyn —
Laisse-moi faire, Primrose. Les raideurs articulaires, c'est l'une de mes spécialités !
Alfyn —
Plie le bras comme ça... Parfait ! Je n'ai plus qu'à masser ce nœud juste ici...
Primrose —
Oooh, ça fait un bien fou... Ah, je me sens bien mieux.
Alfyn —
Je te l'ai dit, je peux tout arranger. Il suffit de demander.
Olberic —
...
Olberic —
(Les apothicaires sont d'une grande utilité.)
Primrose —
(C'est pratique d'avoir un apothicaire sous la main.)
Cartes sur table (Cyrus, Ophilia, Tressa)[]
Ophilia —
Que faites-vous, tous les deux ? Vous jouez aux cartes ?
Cyrus —
Effectivement. Nous étions sur le point d'entamer une partie.
Tressa —
Tu devrais te joindre à nous, Ophilia !
Ophilia —
Ce serait avec plaisir, mais je ne connais pas du tout ce jeu.
Cyrus —
Pas d'inquiétude, nous t'expliquerons les règles. Un petit moment de détente nous fera du bien à tous.
Ophilia —
Comment refuser une invitation aussi aimable ?
Tressa —
(Et voilà comment tout a commencé. Ce « petit moment de détente »...)
Tressa —
(A rapidement pris une tournure des plus inattendues.)
Cyrus —
(Ho ho ! Le huit d'épée, en trois fois, qui plus est ! Une main prometteuse.)
Cyrus —
(Il est facile de deviner le main de Tressa, car sa joie et sa consternation se lisent clairement sur son visage.)
Cyrus —
(Ophilia, en revanche, est un véritable mystère...)
Ophilia —
Hé hé...
Cyrus —
(Son sourire constant m'empêche de décrypter son expression ! Elle a forcément un tic révélateur, mais je ne parviens pas à l'identifier !)
Tressa —
Bon, j'ai deux paires : une de trois d'épée et une autre de cinq de coupe.
Cyrus —
Quant à moi, j'ai un brelan de huit d'épée.
Ophilia —
Hé hé. J'ai quatre cartes identiques. Le six de bâton, c'est bien ça ?
Tressa —
Je n'en reviens pas ! Ophilia a encore gagné !
Cyrus —
Elle a un don, c'est certain ! Quel est donc ton secret, Ophilia ?
Ophilia —
Hé hé. Je me laisse simplement guider par la Flamme.
Cyrus —
Je vois. Plutôt que de céder à la cupidité, tu préfères laisser la nature suivre son cours.
Tressa —
« Laisser la nature suivre son cours » ? C'est censé être une stratégie, ça ?!
Cyrus —
Ce choix s'offre à nous tous. Lutter pour ce que l'on désire, ou s'en remettre au destin...
Charmeur malgré lui (Cyrus, Primrose, Thérion)[]
Primrose —
Cyrus... Vous auriez bien besoin d'une ou deux leçons sur les sentiments de la gent féminine.
Cyrus —
Vraiment ?
Primrose —
Oui. Mais ne vous inquiétez pas... Je me ferais un plaisir de vous aider.
Cyrus —
Euh...
Cyrus —
(J'ai comme l'impression que je vais me faire tirer l'oreille...)
Thérion —
(Disons que c'est comme une tempête. Impossible de lui échapper, alors autant s'accrocher et tenter de tenir bon.)
Primrose —
Vous essayez de communiquer uniquement par le regard, tous les deux ?
Cyrus —
Euh, non, absolument pas ! Ce n'est rien du tout. Pas vrai, Thérion ?
Thérion —
C'est ça.
Primrose —
Si vous le dites... Bref, écoutez-moi bien, Professeur.
Primrose —
Vous devez faire un peu plus attention à la façon dont vous vous exprimez.
Cyrus —
Aurais-je employé un registre de langue inconvenant ?
Primrose —
Bien au contraire. Vous êtes beaucoup trop éloquent.
Primrose —
Les femmes aiment les hommes doués de charme et d'éloquence, c'est vrai.
Primrose —
Mais quand on les inonde de mots fleuris, il y a de grandes chances pour qu'elles se fassent des idées.
Primrose —
Vous avez un visage que la plupart des femmes trouveraient séduisant. Vous feriez mieux de ne pas leur donner de faux espoirs.
Cyrus —
Ce n'était pas mon intention ! D'ailleurs, je n'en avais pas du tout conscience !
Thérion —
C'est ce qu'elle veut dire, je crois.
Primrose —
Bien sûr, si vous vous intéressez réellement à une femme, libre à vous de lui susurrer des mots doux autant qu'il vous plaira.
Primrose —
N'allez pas croire que vos sentiments sont communiqués spontanément, comme certains hommes semblent se l'imaginer.
Thérion —
Pourquoi tu me regardes ?
Primrose —
Parce que c'est précisément de toi que je parle...
Primrose —
Franchement, si je pouvais vous combiner tous les deux, j'obtiendrais peut-être un parfait gentilhomme.
Cours de danse (Cyrus, H'aanit, Primrose)[]
Primrose —
Ah, je peux enfin me détendre. Cette taverne est agréable, vous ne trouvez pas ?
Cyrus —
Certes. La boisson est excellente, et on en profite d'autant plus en compagnie de charmantes demoiselles.
H'aanit —
Excusez-moi ?
Primrose —
Ce n'est pas très professionnel, Professeur.
Cyrus —
Ah non ? Oh, veuillez m'excuser.
H'aanit —
Dis-moi, Primrose. Ne dansais-tu pas dans une taverne auparavant ?
Primrose —
Si, c'est exact.
H'aanit —
Je ne me verrais pas danser devant qui que ce soit, surtout une bande d'inconnus éméchés.
H'aanit —
À vrai dire, j'envie ton talent et la joie qu'il doit certainement te procurer.
Cyrus —
M'est avis que Primrose apporte une grande joie à son public également.
Cyrus —
Il lui suffit de quelques pas de danses pour faire tomber l'assemblée entière sous son charme.
Primrose —
Hé hé... Vous êtes habile avec les mots, Professeur. On devrait essayer de danser tous ensemble la prochaine fois.
H'aanit —
Euh...
Cyrus —
Ho ho ! Ce serait un honneur que d'apprendre à danser avec Primrose, la vedette de la scène !
H'aanit —
J'ai bien peur que cela ne me vienne pas facilement...
Primrose —
Oh, ça n'a rien de compliqué. Il suffit d'écouter la musique et de bouger en rythme.
Primrose —
Ne cherche pas à être parfaite. Pense seulement à t'amuser !
H'aanit —
Crois-tu vraiment que ce soit aussi simple ?
Cyrus —
Moi, en tout cas, je suis partant. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit !
Primrose —
Hé hé, fantastique ! M'accorderiez-vous cette danse ?
Cyrus —
Euh... ah, pardon... C-comme ça ?
Primrose —
...
H'aanit —
Et un.. et deux.. et.. euh... trois ? C'est bien cela ?
Primrose —
...
Primrose —
(Par les Dieux...)
Primrose —
(Je n'avais jamais vu un spectacle aussi désespérant.)
H'aanit —
Qu'en dis-tu, Primrose ?
Primrose —
Pardon ? Oh, euh... eh bien...
Primrose —
Je sais ! Prenons un autre verre ! On est dans une taverne, pas une salle de bal !
H'aanit —
Je t'avais pourtant prévenue...
Cyrus —
Oui, en effet. Peut-être vaut-il mieux s'en tenir à ce que l'on sait faire, finalement.
Craintes et aversions (Cyrus, Olberic, Tressa)[]
Tressa —
Oh non...
Cyrus —
Que se passe-t-il, Tressa ?
Tressa —
Quelqu'un m'a raconté une histoire de fantômes... alors que j'ai horreur des fantômes ! Ils me font trop peur.
Cyrus —
J'imagine que la notion de spectres évoluant en ce monde peut avoir des aspects terrifiants.
Tressa —
Vous savez ce qui est tout aussi terrifiant ? Le tonnerre, les dettes et...
Olberic —
Les dettes ? Voilà qui est étrange.
Tressa —
Étrange ?! Et vous, alors, de quoi est-ce que vous avez peur ?
Cyrus —
Exellente question ! Je suis moi-même fort curieux de savoir ce qui peut faire trembler la Lame inflexible !
Olberic —
Eh bien, je suis un bien piètre nageur. Enfin, il s'agit là plus d'une faiblesse que d'une peur.
Tressa —
C'est surprenant pour un homme d'action comme vous.
Olberic —
Il m'arrivait parfois de nager, quand j'étais enfant. Mais j'ai perdu la main en grandissant.
Cyrus —
J'imagine que c'est à cause de votre musculature développée. Vous couleriez sûrement comme une pierre.
Olberic —
C'est fort possible. Et vous Cyrus ? Avez-vous un point faible ?
Cyrus —
Je soupçonne qu'il pourrait s'agir du chant.
Olberic —
Vous soupçonnez ?
Cyrus —
Eh bien, chaque fois que j'entonne un petit air, les gens me lancent des regards pour le moins étranges...
Cyrus —
On me fait également savoir que j'ai bien fait de devenir érudit plutôt que barde, ce genre de remarques.
Tressa —
Je suis curieuse d'entendre ça. Vous ne voudriez pas nous chanter quelque chose ?
Cyrus —
Si tu y tiens. J'avoue que j'aime bien pousser la chansonnette de temps à autre. Ahem...
[Ellipse]
Cyrus —
Alors, qu'en penses-tu ? ... Tressa ? Que t'arrive-t-il ?
Olberic —
Il vaut mieux la laisser... Je pense qu'elle est occupée à maudire sa curiosité.
Leçon de combat (Olberic, Ophilia, Thérion)[]
Ophilia —
Dites-moi, Olberic. Comment une fine lame comme vous fait-elle pour entretenir ses compétences ?
Olberic —
Eh bien, chaque jour, je pratique différentes techniques à l'épée, et je fais des exercices pour gagner en force.
Olberic —
Je ne néglige jamais les bases, car ce sont les fondations sur lesquelles tout combattant doit s'appuyer pour progresser.
Thérion —
Des paroles très sages.
Ophilia —
Et toi, Thérion ? Est-ce qu'il t'arrive de t'entraîner ?
Thérion —
Je préfère apprendre par la pratique. À l'école de l'expérience. S'entraîner pour s'entraîner, ça n'a jamais été mon truc.
Olberic —
Je vois... J'ai une idée. Que dirais-tu de t'entraîner avec moi ?
Thérion —
Vous n'avez pas entendu ce que je viens de dire ?
Olberic —
(On ne développe pas une agilité aussi remarquable en passant ses journées à la taverne.)
Olberic —
(Tu dois donc t'entraîner, même si tu prétends le contraire. Mais pourquoi le cacher ?)
Thérion —
Écoutez, je...
Ophilia —
Je pense qu'un entraînement collectif serait une excellente idée. D'ailleurs, j'ai bien envie de me joindre à vous.
Ophilia —
Comment dit-on, déjà ? Deux s'amusent, trois s'égaient encore plus ? Quelque chose comme ça...
Thérion —
...
Thérion —
Bon, d'accord. Mais juste pour cette fois, compris ?
Ophilia —
Marché conclu !
Olberic —
Dans ce cas, sortons et commençons l'entraînement.
L'erreur est humaine (Alfyn, H'aanit, Thérion)[]
Alfyn —
J'ai une question. Est-ce que l'un de vous sait écrire des lettres ?
Thérion —
Des lettres ?
Thérion —
Pas vraiment. Je préfère parler, ça va plus vite.
H'aanit —
Il m'arrive souvent de rédiger des lettres. Quand je couche mes pensées sur le papier, elles m'apparaissent plus clairement.
Alfyn —
Et ces lettres... tu les livres aussi ?
H'aanit —
Oui. Si je souhaite faire connaître mes sentiments à quelqu'un, je lui remets la lettre en main propre.
Alfyn —
Tu as parfaitement raison. Une lettre, c'est important. Il ne faudrait pas qu'un benêt étourdi l'égare.
Thérion —
Tu parles d'expérience ?
Alfyn —
Si tu veux tout savoir, disons que j'ai fait une gaffe, il y a longtemps.
Thérion —
Ah ?
Alfyn —
J'étais tout gamin...
Alfyn —
Il y avait dans notre village une fille appelée Mercedes.
Alfyn —
Avec elle et mon copain Zeph, on passait le plus clair de nos journées à jouer ensemble.
Alfyn —
Quand on étudiait tard dans la nuit, Zeph et moi, elle nous apportait des friandises qu'elle préparait elle-même.
Alfyn —
Mais un jour, on a appris qu'elle devait quitter le village pour aller vivre avec des parents éloignés.
Alfyn —
Ils habitaient de l'autre côté de la mer Centrale. Il y avait de grandes chances qu'on ne la revoie plus jamais...
H'aanit —
C'est bien triste.
Alfyn —
Eh bien, Zeph lui a écrit une lettre et il me l'a donnée.
Alfyn —
Il disait qu'il était trop timide pour la lui remettre lui-même, donc il voulait que je le fasse à sa place.
Alfyn —
Il se trouve qu'il avait le béguin pour Mercedes.
H'aanit —
Ha ha ! L'affaire se corse...
Alfyn —
Évidemment, j'ai accepté de jouer les facteurs. Je pouvais bien faire ça pour mon meilleur ami.
Alfyn —
Donc le jour du départ de Mercedes, je me suis rendu chez elle...
Alfyn —
Et là, j'ai appris que son cocher était soudain tombé malade et qu'il était trop souffrant pour conduire.
Alfyn —
Je lui ai donné un onguent et des médicaments qui l'ont remis d'aplomb en un rien de temps.
Alfyn —
Comme vous pouvez l'imaginer, j'étais sacrément fier d'avoir réussi à le soigner...
Alfyn —
Mais Mercedes avait l'air si triste, assise sur la banquette de la calèche.
Alfyn —
Je ne l'ai jamais revue. Après son départ, je suis rentré chez moi, perdu dans mes pensées...
Alfyn —
et j'ai complètement oublié la lettre de Zeph ! Le temps que ça me revienne à l'esprit, c'était trop tard.
H'aanit —
Oh non, comment as-tu pu ?!
Thérion —
D'un côté, ça ne m'étonne pas. Et qu'est-ce que tu as fait de la lettre ?
Alfyn —
Je l'ai rendue à Zeph en lui présentant mes excuses. Avec quelques poissons pêchés de la rivière.
Alfyn —
Ce petit incident m'a appris une bonne leçon.
H'aanit —
Ah oui ? Et laquelle ?
Alfyn —
Il faut toujours remettre ses lettres soi-même.
Thérion —
Un bon précepte de vie.
H'aanit —
En effet.
Opportunité commerciale (Alfyn, H'aanit, Tressa)[]
Tressa —
Hé hé. Pas mal, hein ?
Tressa —
C'est du poulet des Hautes terres, pas vrai ? Grillé à la perfection !
Tressa —
Et ce calmar est le meilleur qu'on puisse trouver dans la Baie des pêcheurs. On croirait croquer dans l'océan à chaque bouchée !
Alfyn —
Dis donc, Tress, tu devrais peut-être songer à ralentir un peu...
H'aanit —
En effet. Elle est si menue, comment fait-elle pour se gaver ainsi ?
Alfyn —
À propos de nourriture, je suppose que tu manges surtout ce que tu chasses, pas vrai ?
H'aanit —
Telle est la vie du chasseur.
Tressa —
...
H'aanit —
Quand tu as besoin de médicaments, tu les prépares toi-même, n'est-ce pas ?
Alfyn —
Évidemment ! Rien de plus normal quand on est apothicaire.
Tressa —
...
Alfyn —
Par contre, j'ai parfois du mal à me procurer les ingrédients dont j'ai besoin.
Alfyn —
Enfin, c'est différent depuis que je voyage avec toi. Tu réussis pratiquement toujours à m'apporter ce que je demande !
H'aanit —
J'ai ma fierté de chasseuse. L'échec est des plus vexants pour moi.
Tressa —
...
Tressa —
Je sais !
Alfyn —
Aah ! Qu'est-ce qui te prend, de crier comme ça ? Tu m'as flanqué une de ces frousses.
H'aanit —
Tu « sais » ? Et que sais-tu donc ?
Tressa —
On devrait s'associer tous les trois !
Alfyn —
Hein ?
H'aanit —
Qu'entends-tu par là ?
Tressa —
Toi, tu chasserais les ingrédients, Alfyn s'en servirait pour préparer des médicaments...
Tressa —
et moi, je me chargerais de vendre les produits finis. On ferait une équipe du tonnerre !
Alfyn —
Hum...
H'aanit —
Une entreprise qui tirerait parti de nos talents respectifs. Voilà une proposition des plus intrigantes.
Tressa —
Pas vrai ? On pourrait s'en mettre plein les poches ! Allez, c'est décidé !
Tressa —
Autant s'y mettre tout de suite, non ? Je déclare que notre partenariat commence dès maintenant !
Alfyn —
Euh, je peux avoir un moment pour y réfléchir ?
H'aanit —
Oui, moi de même...
Tressa —
Et pour réfléchir à quoi, au juste ? Allez, il faut prendre le taureau par les cornes !
Alfyn —
C'est juste que je n'ai pas spécialement besoin d'argent...
H'aanit —
Je possède moi aussi tout ce qu'il me faut.
Tressa —
...
Tressa —
Je n'ai pas réussi à conclure l'affaire ? Non !
Quatre personnalités (Alfyn, Olberic, Ophilia, Tressa)[]
Tressa —
Hum...
Alfyn —
Alors, Tressa! Qu'est-ce qui t'arrive? Tu as l'air préoccupée.
Tressa —
Eh bien... Vous avez vu l'homme qui était assis par là-bas?
Olberic —
Oui.
Ophilia —
On aurait dit qu'il était mort de froid, à la façon dont il serrait son manteau autour de lui.
Tressa —
Exactement! Il s'y accrochait comme si sa vie en dépendait.
Tressa —
Donc je me demandais...
Tressa —
Si vous deviez lui faire quitter son manteau, comment est-ce que vous vous y prendriez?
Alfyn —
Ho ho! Une énigme ?
Olberic —
Voyons... Je le défierais en duel.
Olberic —
S'il acceptait, il retirerait naturellement son manteau de son plein gré.
Ophilia —
Je suppose que c'est une méthode efficace, à condition d'avoir une grosse épée et d'être prêt à se battre...
Alfyn —
Ha ha ha ! Elle a bien raison !
Alfyn —
Vous ne pouvez pas passer votre temps à jouer les gros bras et à forcer les gens à se battre contre vous.
Olberic —
Et toi, alors, que ferais-tu donc?
Alfyn —
Facile! Je sympathiserais avec lui.
Alfyn —
Je lui paierais un verre, je lui raconterais quelques blagues et puis je lui demanderais d'enlever son manteau.
Ophilia —
Ça ne m'étonne pas de toi, Alfyn !
Alfyn —
C'est facile de mettre les gens en confiance quand on a pour métier de les soigner.
Tressa —
Et toi, Ophilia ? Comment tu t'y prendrais ?
Ophilia —
Moi ? Oh, euh... Je ne sais pas vraiment...
Ophilia —
Je pense que je l'emmènerais au chaud. S'il a froid à ce point, je m'en voudrais de l'obliger à quitter son manteau dehors.
Alfyn —
Ho ho ho ! Une réponse digne de notre Ophilia.
Tressa —
Il serait sûrement plus disposé à accepter la demande d'une personne aussi prévenante...
Tressa —
Vous m'apprenez un tas de choses, vous savez.
Alfyn —
Et toi, j'imagine que tu lui proposerais d'acheter son manteau, pas vrai, Tressa ?
Tressa —
Tout juste ! Sauf que ce manteau est une pièce de collection.
Tressa —
Ça m'étonnerait qu'il accepte de s'en séparer sans broncher.
Tressa —
Mais grâce à vous, je sais exactement quoi faire !
Tressa —
Je vais le défier en duel, sympathiser avec lui et puis l'emmener au chaud ! Si ça ne marche pas, je ne vois pas ce qui pourrait le convaincre !
Alfyn —
(...)
Quelques verres de trop (Alfyn, Primrose, Thérion)[]
Alfyn —
Aaah... Ça faisait bien longtemps que je n'avais rien bu d'aussi bon !
Thérion —
C'est ce que tu as dit la dernière fois.
Alfyn —
Ah bon ? Je n'exagère pas, pourtant. Tiens, goûte-moi ça...
Thérion —
Hmm... Pas mal.
Primrose —
Vous avez l'air de passer un bon moment, tous les deux.
Alfyn —
Ah, Primrose ! Viens donc t'asseoir avec nous !
Primrose —
Avec plaisir. Veux-tu que je te resserve ?
Alfyn —
Ce ne serait pas de refus ! On a des tas de choses à se dire, après tout.
Thérion —
Pas mal du tout.
Primrose —
Hé hé. Une petite discussion amicale, voilà qui me plairait beaucoup.
[Ellipse]
Alfyn —
...
Thérion —
...
Alfyn —
Zzz... Zzz...
Thérion —
Pzzt... pzzt...
Primrose —
Oh, ils se sont endormis. Ils devaient être épuisés.
Primrose —
...
Primrose —
Oh, ils ont l'air adorables quand ils dorment comme ça.
Remède miracle (Alfyn, Ophilia, Tressa)[]
Tressa —
C'est pas vrai !
Ophilia —
Que se passe-t-il, Tressa ?
Tressa —
Regarde ma peau, Ophilia. D'où est-ce qu'il sort ce gros furoncle affreux ?
Tressa —
Franchement avec tous ces voyages et ces combats, ce n'est pas évident de prendre soin de soi.
Ophilia —
Je ne te le fais pas dire. Mes cheveux sont dans un état lamentable...
Ophilia —
Malheureusement, il faut s'y faire. Les nuits de sommeil réparateur et les bains chauds sont un luxe sur la route.
Tressa —
Les hommes n'ont pas l'air de s'en soucier, eux.
Ophilia —
En effet...
Alfyn —
Ahem ! Quelque chose vous préoccupe, mesdemoiselles ?
Tressa —
Tiens, voilà notre vieil apothicaire.
Alfyn —
Hé, qui tu traites de vieux ?!
Tressa —
Je te taquine, Alfyn. Alors, qu'est-ce qui t'amène ?
Ophilia —
On dirait qu'il nous a apporté quelque chose.
Alfyn —
Tout juste ! Visez-moi ça...
Alfyn —
C'est de la « dentelle sauvage », une plante est réputée pour lisser et adoucir la peau.
Tressa —
...!
Ophilia —
...!
Alfyn —
Il suffit de la frotter sur les imperfections, les rides où les boutons pour qu'ils disparaissent en un rien de temps !
Alfyn —
Et ce n'est pas tout ! Si on la fait tremper dans l'eau et qu'on se lave la tête avec, elle rend les cheveux soyeux à souhait.
Ophilia —
Cette herbe semble réellement miraculeuse !
Tressa —
Ooh, ta sacoche est une véritable mine de trésors !
Alfyn —
Ha ha! C'est mon métier, après tout.
Tressa —
Et donc, si je voulais me procurer cette herbe... combien est-ce que ça me coûterait ?
Alfyn —
Il ne me viendrait pas à l'idée de la vendre à mes amies. Je vous de l'offre de bon cœur !
Tressa —
Oh, c'est trop gentil !
Ophilia —
C'est à croire qu'Aelfric lui-même nous l'a envoyé...
Rituels et superstitions (H'aanit, Ophilia, Thérion)[]
Thérion —
Au fait, H'aanit. Qu'est-ce que c'est, ce pendentif ?
H'aanit —
C'est une bague enfilée sur une chaîne, un souvenir de mes parents. Je la touche avant d'aller chasser pour me porter chance.
H'aanit —
Une superstition idiote, je sais.
H'aanit —
Mais je me rappelle l'avoir serrée dans ma main avant ma première chasse. Depuis, c'est devenu une habitude.
Thérion —
C'est vrai que les chasseurs ont besoin de chance. Pas étonnant qu'ils croient aux porte-bonheur et aux rituels.
Ophilia —
Je ne pense pas que cela se limite aux chasseurs. J'ai une sorte de rituel, moi aussi.
Thérion —
Tu parles des prières que tu offres à la Flamme ?
Ophilia —
Non, pas exactement.
Ophilia —
Chaque matin, après avoir lu les Saintes Écritures, je fais le vœu d'une journée heureuse...
Ophilia —
avant d'insérer soigneusement un marque-page là où j'ai interrompu ma lecture.
Ophilia —
Le marque-page que j'utilise est une fleur séchée que j'ai cueillie dans un endroit secret.
H'aanit —
C'est un excellent rituel. J'espère qu'il continuera à t'apporter le bonheur.
Ophilia —
Oh, moi aussi.
Ophilia —
Et toi, Thérion ? As-tu tes propres rituels ou superstitions ?
Thérion —
Bien sûr. Les voleurs comme les chasseurs sont à la merci des caprices de la chance.
H'aanit —
Alors, que fais-tu par superstition ?
Thérion —
Quand je cambriole une maison, j'entre toujours du pied droit. Et je frappe à la porte avant. Tout doucement, bien sûr.
Thérion —
Je ne regarde jamais dans les yeux les portraits, et je ne vole rien dans les tirelires des enfants. Et puis...
H'aanit —
Assez ! Mais combien de superstitions as-tu donc ?!
Thérion —
Autant qu'il en faut pour repartir avec mon butin.
Ophilia —
J'ai du mal à décider si cela te rend superstitieux à l'excès... ou éminemment pragmatique.
Stratégie et tactique (Cyrus, Olberic, Thérion)[]
Thérion —
Cyrus. Par les enfers, Mais qu'est-ce qui vous a pris ?
Cyrus —
Tu parles de ce récent combat ? J'a joué mon rôle, rien de plus.
Thérion —
J'ai bien failli me prendre votre fichu sort en pleine trogne.
Cyrus —
Parce que tu te trouvais là où je devais le lancer.
Thérion —
Mouais, admettons...
Cyrus —
À ce propos... Olberic. Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous aimez foncer tête baissée.
Olberic —
C'est ainsi que je me bats. Je ne connais pas d'autre méthode.
Cyrus —
Si je puis me permettre, vous feriez bien de consulter quelques ouvrages consacrés à la tactique.
Cyrus —
Il n'y a rien de plus exaspérant que de voir ses coéquipiers courir comme des poules sans tête et se mettre sur la trajectoire des sorts.
Thérion —
(Et les voilà qui se prennent de nouveau le chou. Qu'est-ce qui se passe cette fois ?)
Olberic —
Je vois. J'ai pour rôle de mener la charge et d'empêcher l'ennemi d'avancer.
Olberic —
Si je faillis à mon devoir, vous n'aurez guère le temps de lancer vos sorts.
Olberic —
Et la magie nous est indispensable, car il existe des ennemis invulnérables à toute autre forme d'attaque.
Cyrus —
C'est exact. Mon efficacité repose sur la protection que vous pouvez m'offrir.
Cyrus —
Et si mes sorts s'avèrent inopérants, Thérion est là pour s'approcher discrètement de la cible et lui porter le coup de grâce.
Thérion —
(Voilà qui est mieux.)
Olberic —
Très juste. La magie et le vol sont des arts plus subtils que le combat à l'épée.
Olberic —
Les guerriers sont des hommes simples qui privilégient une approche directe. Bien que différentes, vos méthodes n'en sont pas moins formidables.
Cyrus —
Bien dit, mon ami ! Croyez bien que j'accorde un profond respect à vos compétences de combat. Je parle de vous deux.
Thérion —
...
Cyrus —
Qu'y a-t-il, Thérion ?
Olberic —
Tu n'as pas ouvert la bouche depuis un moment. SI tu as quelque chose à dire, nous t'écoutons.
Thérion —
(J'ai beaucoup de respect pour votre capacité à parler pour ne rien dire.)
Thérion —
Une prochaine fois, peut-être... On se reparlera plus tard.
Talents culinaires (Cyrus, H'aanit, Ophilia)[]
Cyrus —
Oh, des petits pains tout frais ! Mmh-mmmm... C'est exquis !
Cyrus —
Une croûte croustillante et une mie moelleuse qui enveloppent un cœur de confiture à la fraise des bois !
Ophilia —
Par la Flamme, H'aanit. C'est vrai qu'ils sont délicieux.
H'aanit —
Je suis ravie que vous les trouviez à votre goût. Mes efforts en valaient la peine, dans ce cas.
Cyrus —
Attends... c'est toi qui les a faits ?
H'aanit —
Il n'y a pas de quoi être étonné.
H'aanit —
On m'a donné un pot de confiture d'églantine et fraise.
H'aanit —
Puis j'ai demandé à un tavernier local la permission de me servir de son four... Il m'a suffit d'une matinée.
Ophilia —
J'aimerais savoir cuisiner, moi aussi. Dans mon église, nous devons nous contenter de gruau et de biscuits presque tous les jours...
H'aanit —
Je pourrais t'apprendre. si tu le souhaite s.
Ophilia —
Vraiment ? Ça serait merveilleux !
Cyrus —
Comment appelle-t-on ces pâtisseries ?
H'aanit —
Des Krapfen. Ce sont des friandises très appréciées dans mon village.
Cyrus —
En toute franchise, je n'aurais jamais imaginé que tu étais aussi bonne cuisinière.
H'aanit —
Qu'y a-t-il de si étonnant ? Les chasseurs plassent des jours et des nuits seul au milieu des bois...
H'aanit —
Nous avons tout intérêt à savoir préparer à manger si nous voulons pas mourir de faim.
Cyrus —
La fin justifie les moyens, hein ? Comme le disait toujours mon professeur, « la nécessité est la meilleure des enseignantes ».
H'aanit —
La nécessité, oui. Mais il est encore plus gratifiante de voir que d'autres apprécient ma cuisine.
H'aanit —
La prochaine fois que je rapporterai du gibier, je pourrai préparer un ragoût assaisonné aux aromates de la forêt.
H'aanit —
Avec un accompagnement de navets, une sauce aux pommes et...
Ophilia —
(Hé hé. J'ai l'impression qu'H'aanit s'est trouvé une nouvelle vocation.)
Traditions nuptiales (Ophilia, Olberic, Alfyn)[]
Olberic —
Il y avait foule tout à l'heure. Je me demande ce qui a occasionné ce rassemblement.
Alfyn —
C'était un cortège nuptial, apparemment.
Ophilia —
Tout à fait ! J'ai moi-même assisté à bon nombre de mariages.
Olberic —
Ah, bien sûr. Les funérailles comme les mariages sont du ressort de l'Église de la Flamme sacrée, n'est-ce pas ?
Ophilia —
Absolument ! Il va sans dire que les mariages sont bien plus animés et extravagants.
Ophilia —
Le temps fort de la cérémonie est le moment où les mariés se tiennent devant le prêtre et soufflent les douzes cierges.
Alfyn —
C'est à ce moment-là qu'ils prononcent leurs vœux devant les douze dieux pas vrai ?
Ophilia —
Oui. Mais la nature exacte des vœux varie souvent en fonction des coutumes locales...
Ophilia —
Généralement, les jeunes mariés se promettent de faire face à l'adversité ensemble, et ils prient les Dieux de veiller sur eux.
Ophilia —
Après avoir prononcé leurs vœux, ils soufflent les cierges.
Alfyn —
Maintenant que j'y pense, je me rappelle avoir vu un grand morceau de tissu blanc tendu autour des cierges.
Ophilia —
En effet. C'est la famille de la mariée qui fournit ce tissu. Sais-tu à quoi il sert ?
Olberic —
Je me disais que c'était juste pour éviter que le vent éteigne les cierges.
Ophilia —
D'une certaine manière, oui. On dit que lorsque les mariés prononcent leurs vœux, les vents mauvais de l'outre-monde se mettent à souffler.
Ophilia —
Les draps blancs forment une barrière entre ce monde et l'au-delà, pour tenir la mort et le malheur à distance.
Alfyn —
C'est fou, ça ! On en apprend tous les jours.
Ophilia —
Lorsque l'un de vous viendra à se marier, j'espère que vous me permettrez de célébrer votre union. Ce serait un honneur pour moi.
Alfyn —
Euh, si tu veux...
Olberic —
Je m'en souviendrai. Du moins, si cela se produit un jour...